La version en français de Wikipédia a franchi cette année le seuil symbolique des deux millions d’articles. A cette occasion, Wikimédia France vous fait découvrir quelques-uns de ces bénévoles qui participent à cette aventure collaborative.
Qu’est ce qu’un photographe sur Wikipédia ?
« Le photographe publie des photos sous licence libre, le plus souvent à vocation encyclopédique. Ce peut être des paysages, des portraits, de la photo technique ou documentaire… Le niveau peut varier du débutant au professionnel ; photographier pour Wikimédia est une excellente école pratique, mon niveau s’est beaucoup amélioré grâce à ça. »
Comment fais–tu ?
« Ça dépend du sujet. Quand je fais des reportages (de la photo de concert, par exemple), je demande à Wikimédia France ou Wikimedia-CH de soutenir une demande d’accréditation de presse ; ensuite, grâce à ce soutien, je peux parfois rapporter des images.
Je photographie aussi beaucoup dans des musées. Certains regardent mon matériel avec suspicion, d’autres me considèrent comme n’importe quel touriste, mais les meilleurs sont très chaleureux et accueillants. À Toulouse, par exemple, le Muséum nous a ouvert ses réserves, et le Musée Saint-Raymond est aussi très conscient de la similarité entre sa mission et la nôtre.
Le plus souvent, un reportage de musée consiste à me promener dans les collections permanentes en prenant des photos comme un touriste, mais en n’oubliant pas de photographier aussi les cartels, qui permettent ensuite d’identifier et documenter les sujets. »
Pourquoi aimes/participes–tu au mouvement Wikimédia ?
« Contribuer au mouvement wikimédien est un défouloir idéal : on s’y met quand on veut et comme on peut, on est certain de ne nuire à personne, il y a toujours quelque chose à faire, et c’est une sérendipité infinie pour apprendre et se perfectionner. Et sur un plan plus abstrait, il y a la noblesse de la mission scientifique et didactique : mettre ces connaissances à la disposition du public, c’est lui permettre de mieux connaître son environnement et ses voisins, et donc d’interagir avec eux avec davantage de pertinence et de respect. Je crois profondément au pouvoir transformatif de la politique, et l’écriture d’une encyclopédie est l’un des projets les plus politiques qui soient. »