Bonne lecture !
En bref dans l’actualité numérique…
L’Europe, les États-Unis et une vingtaine de pays s’accordent sur le futur de l’Internet.
Pourquoi cela nous intéresse ?
Pour aller plus loin :
Vie politique et institutionnelle
À l’échelle française 🇫🇷
Les conditions d’exercice du Pôle d’expertise de la régulation numérique (PEReN) détaillées.
Pris en application de l’article 36 de la loi antipiratage, un décret publié le 23 avril désigne officiellement le Pôle d’expertise de la régulation numérique en tant que « service de l’État pouvant mettre son expertise à disposition des autorités indépendantes » de régulation des plateformes. Huit autorités peuvent faire appel au PEReN, notamment l’Arcep, l’Arcom, la Cnil et l’Autorité de la concurrence. La Cnil précise que les expérimentations menées par le PEReN relèveront du RGPD.
Pourquoi cela nous intéresse ?
Pour aller plus loin :
À l’échelle européenne 🇪🇺
(Document Contexte) De grandes « batailles idéologiques » attendues au Parlement sur l’identification biométrique et l’évaluation de la conformité.
Les eurodéputés auront entre les mains le projet de rapport sur l’IA de Dragoș Tudorache (Renew) et Brando Benifei (S&D) la semaine prochaine. Ils disposeront alors d’un mois, jusqu’au 18 mai, pour déposer leurs amendements. Dragoş Tudorache s’attend à ce que leur nombre dépasse le millier et anticipe plusieurs « batailles idéologiques », en particulier sur l’identification biométrique. « Il est très difficile à ce stade de savoir de quel côté se rangera la majorité », a-t-il indiqué à Contexte, précisant que la tendance s’était révélée « très changeante » ces deux dernières années au sein du Parlement, avec une majorité oscillant entre interdiction totale et utilisation contrôlée de l’identification biométrique.
Grand flou aussi, à ce stade, sur les compromis qui pourraient émerger quant à l’autoévaluation et l’évaluation de conformité par des tiers. Limiter à quelques catégories seulement le contrôle par des tiers « pourrait être une solution », estime le rapporteur, qui s’attend également à des discussions difficiles sur la gouvernance et sur la mise en œuvre du texte. Il se dit toutefois optimiste quant à l’obtention d’un accord en plénière au mois de novembre.
Pourquoi cela nous intéresse ?
Pour aller plus loin :
Focus sur le Digital Services Act
Digital Services Act : l’UE s’accorde pour réguler le traitement des contenus par les plateformes en ligne.
Dans la nuit du 22 au 23 avril 2022, le Parlement et le Conseil ont trouvé un accord politique sur le Digital Services Act (DSA). Du retrait des contenus haineux aux algorithmes plus transparents, en passant par la lutte contre la contrefaçon, les plateformes du net vont faire face à de nouvelles obligations avec le DSA. Et des sanctions importantes si elles ne les suivent pas. Plus concrètement, le règlement vise à rendre transparents et opposables les mécanismes des plateformes (réseaux sociaux, places de marché…) qui traitent les contenus et les produits en ligne.
Pour aller plus loin :
- DSA : l’UE s’accorde pour réguler le traitement des contenus par les plateformes en ligne – Contexte Numérique
- DSA : l’Europe s’accorde pour mettre au pas les géants du net – Numerama
- DSA : Nous avons un accord ! – Wikimédia France
Les associations de défense des libertés globalement satisfaites.
Dans leur réaction à l’adoption du texte, les organisations de défense des droits sur internet, emmenées par European Digital Rights (Edri), saluent un mécanisme de recours qui limite la responsabilité juridique des intermédiaires. Edri se félicite également des garde-fous apportés au mécanisme de réponse aux crises. En revanche, le lobby regrette la faible portée des règles sur le ciblage publicitaire. Pour sa part, le Bureau européen des unions de consommateurs (Beuc) estime que « l’Union européenne aurait dû aller plus loin » concernant la responsabilité des plateformes de commerce en ligne sur leurs produits.
Mouvements et nominations
Le directeur des affaires publiques Europe de YouTube passe chez Facebook.
Après plus de cinq ans chez eBay, entre 2001 et 2007, Marco Pancini est resté quinze ans chez Google, dont sept ans à la tête des affaires publiques de la plateforme vidéo sur la zone Europe. Il rejoint Facebook pour diriger les équipes chargées de la vie privée dans la zone Europe et Afrique, a-t-il annoncé sur Twitter.
François Lhemery quitte Numeum.
Le directeur délégué aux affaires publiques et à la communication du lobby issu de la fusion entre Syntec numérique et Tech in France « a terminé sa mission », déclare l’association. Selon La Lettre A, il a plutôt été « remercié ». Ex-Criteo, il était devenu directeur des affaires publiques et de la stratégie de Tech in France en mars 2021, avant de rejoindre Numeum lors du rapprochement trois mois plus tard. Marine Gossa, chargée de mission plateformes à la direction des études de l’Arcom depuis octobre 2019, et Clément Emine, chargé de mission économie numérique au Medef depuis août 2020, rejoignent Numeum, la première comme déléguée aux affaires publiques et le second comme chargé de mission.
Google France recrute une ancienne de Bouygues Telecom pour « mieux structurer » son dialogue avec les régulateurs.
Arrivée en mars, Inès de Belsunce est chargée des relations extérieures. Une création de poste qui intervient alors que les plateformes sont soumises à une régulation proche de celle des télécoms : déjà le RGPD, bientôt le DMA et le DSA.
Inès de Belsunce était jusqu’à présent responsable adjointe relations extérieures chez l’opérateur télécoms. Elle est aussi passée par l’Agence du numérique – intégrée depuis dans l’Agence nationale de cohésion des territoires –, où elle a travaillé sur le suivi de l’accord de 2018 sur le mobile.
Par ailleurs, Google France a aussi recruté à la Commission Hugues de Maupeou. Il a passé un an à l’unité du Secrétariat général de la Commission chargée des relations avec le Conseil pour les affaires générales (Coreper 2), après des brefs passages à la DG Grow et à la DG Concurrence, où il avait travaillé sur le e-commerce et l’économie de la donnée. Il est fléché sur les sujets réglementaires, notamment la mobilité.
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