Il y a 15 jours se déroulait la deuxième rencontre des wikipédiens africains : WikiIndaba.
Indaba… un terme venant du zoulou et désignant une rencontre destinée à réunir des groupes de taille modérée pour discuter de sujets d’intérêt général, rencontre permettant à chaque participant d’exprimer son avis et d’être acteur et non d’être confiné au rôle de simple spectateur comme souvent lors des conférences.
En 2014 s’est tenu la première WikiIndaba, à Joburg en Afrique du Sud. Une rencontre qui fut aussi une première pour bon nombre de participants, avec une très forte variabilité du niveau de connaissance du mouvement Wikimedia, dans un contexte de quasi-absence de chapters ou user groups sur la totalité du continent africain.
Le paysage a bien changé en ce mois de janvier 2017 alors qu’a eu lieu la deuxième WikiIndaba à Accra, organisée par le UserGroup Ghana avec le soutien de la Wikimedia Foundation.
3 jours de découvertes, d’échanges, d’apprentissage ont réuni 50 participants à Accra dans une atmosphère très amicale et joyeuse. Au menu, retour d’expérience sur de multiples actions, telles que Wiki Loves Africa, JoburgPedia, Wiki Loves Women, les édit-a-thons d’AfroCROWD, les derniers informations sur l’outil de consultation de Wikipedia offline Kiwix, ou le lancement de WikiFundi, plateforme d’édition d’articles Wikipédia hors connexion.
La Wikimedia Foundation n’était pas venue les mains vides… au sens propre comme figuré. Katherine Mayer, la directrice exécutive de la WMF, nous a honoré de sa présence chaleureuse et bienveillante. Zack McCune a pris de nombreuses photos de groupe ou individuelle de très grande qualité. Plusieurs employés de la WMF ont animé des sessions de réflexion (par exemple sur le story telling, les partenariats, la gestion des conflits, l’utilisation des réseaux sociaux etc.) ou d’acquisition de compétences sur WikiData et divers outils, le tout entrecoupé d’ice breaker et d’énergizer qui ont rencontré beaucoup de succès.
La conférence proprement dite était agrémentée d’un ensemble assez fourni d’activités « sociales », incluant visites de point d’intérêt touristiques, achat de tissus africains, une soirée karaoké assez épique (sans connexion internet…), un barbecue-networking en musique au Goethe Institute, une soirée plage avec danses et hymnes nationaux a capella etc. activités constituants un puissant ciment entre les participants et espérons le… porteur de fructueuses collaborations à venir.
Les participants francophones étaient fort bien représentés avec des membres venant du Cameroun, de la Côte d’Ivoire, Algérie, Tunisie… mais aussi de façon plus inattendue, d’Afrique du Sud, du Chana ou même des États-Unis. Il reste cependant un bon bout de chemin à parcourir avant que la majorité des pays africains participent pleinement au mouvement Wikimédia.
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