2014 est arrivé, avec son lot de nouvelles entrées dans le domaine public… et le programme détaillé de la journée pour la célébrer 🙂
Conférence de 14h à 18h, Médiathèque José Cabanis de Toulouse, entrée libre
- Présentation générale du domaine public, Véronique Boukali et Alexis Kauffmann, Romaine Lubrique ;
- Rapport d’étude empirique : que se passe-t’il quand des œuvres entrent dans le domaine public ? Caroline Becker, Wikimédia France ;
- Que fait Europeana pour le domaine public ? Jean-Frédéric Berthelot, Wikimédia France, pour Europeana ;
- Fond Ancely et Fond Trutat, le domaine public à la Bibliothèque de Toulouse, Patrick Hernebring ;
- Henri Martin et les autres, le domaine public au musée des Augustins, Christelle Molinié ;
- Wikimedia Commons, Wikisource, Wiki Loves Monuments… et domaine public, Pierre-Selim Huard, Wikimedia France ;
- Le domaine public vivant : présentation de l’auteur Pouhiou par lui-même et de la peintre Gwenn Seemel.
Projections et débat, Utopia Toulouse, à partir de 20h30
La soirée est à 4€ ; les personnes ayant assisté à la conférence pourront y venir gratuitement.
- Max et son âne – Max Linder – 1912 – 7min
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Max est épris d’une jeune femme qui se promène chaque jour sur son âne. Il lui donne un rendez-vous galant. La jeune femme accepte de s’y rendre, mais elle est bien décidée à éconduire le séducteur, avec la complicité de son futur mari… et de son âne.
Le court-métrage Max et l’âne de Max Linder, réalisé en 1912, montre bien toute l’inventivité de ce cinéaste, auteur d’une myriade de films, engagé par Pathé en 1905 pour “faire du cinématographe” tandis qu’il rêvait de brûler les planches du Conservatoire d’Art Dramatique. Un trio de comédie (le mari, la femme, l’amant), un élément cocasse (l’âne), un quiproquo (le déguisement) et même une course poursuite et une chute spectaculaire; c’est toute l’inventivité cinématographique de Linder qui saute aux yeux dans ce petit film. On y découvre aussi Max Linder lui-même, jouant le rôle qu’il endossera dans ses autres films: celui d’un insatiable séducteur, un Don Juan so frenchy essuyant les déboires de ses conquêtes.
Personnage récurrent, gags hilarants, inventivité visuelle… Ce n’est pas pour rien que Charlie Chaplin considérait Max Linder comme son “professeur”.
La projection sera mise en musique par l’accordéon de Véronique Boukali. - La Dame du Vendredi (His Girl Friday) – Howard Hawks – 1940 – 1h30min
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C’est décidé : Hildy Johnson se range. Cette jeune femme énergique (jouée par Rosalind Russell) interrompt sa brillante carrière de reporter pour épouser un petit agent d’assurance sans ambition. Elle vient l’annoncer à son ex patron et ex mari (rien moins que Cary Grant himself) qui va tout faire pour qu’elle revienne sur sa décision, dans son journal, et dans ses bras. Et quoi de mieux, pour séduire une reporter, que de lui proposer… un scoop ?
La Dame du vendredi (His Girl Friday) est une comédie américaine de 1940 réalisée par Howard Hawks. Modèle du genre de la “Screwball Comedy“, l’intrigue se construit autour de questions de mœurs (traditionnellement, le mariage). Il met en scène des personnages énergiques et fantaisistes et notamment celui de Hildy Johnson, personnage féminin fort et indépendant, tout le contraire d’une « Girl Friday » (femme soumise et serviable) comme le souligne ironiquement le titre. Le tout dans un rythme endiablé, où s’accumulent quiproquo et retournement de situation, pour le plus grand plaisir du spectateur.
Cette comédie brillante et enlevée est aussi le portrait cinématographique d’un monde en perpétuelle ébullition, celui de la presse américaine dans les années 40, qui n’est pas sans faire écho à l’actualité.
Ce film est entré dans le domaine public aux USA en 1967 pour défaut de renouvellement du copyright. - Débat “Cinéma et domaine public à l’ère d’Internet” en présence de Lionel Maurel – 45min
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Qu’est-ce que le domaine public ? Quand est-ce qu’une oeuvre cinématographique entre dans le domaine public ? Qui a pour mission la protection et la diffusion des œuvres cinématographiques entrées dans le domaine public ? En quoi Internet, où le partage de la culture est facilitée par la technique mais contrariée par le juridique, vient tout bousculer ? Telles seront quelques une des questions qui seront posées à l’un des spécialistes du sujet, le blogueur et juriste Lionel Maurel, alias “Calimaq”.
Sans oublier notre sélection des “meilleurs” films entrés dans le domaine public, avec liens pour y accéder, afin de repartir avec plein d’idées en tête pour remplir vos futures soirées 😉