Le mois de décembre est maintenant derrière nous, l’occasion pour nous de vous rassembler toutes les informations importantes qu’on a vu passer ces dernières semaines dans le domaine du numérique.
Bonne lecture !
En bref dans l’actualité numérique…
La CNIL Irlandaise fait face à une plainte pour corruption déposée par Max Schrems et son association Noyb.
Pourquoi cela nous intéresse ?
Wikimédia France suit avec beaucoup d’intérêt les combats menés par Max Schrems et son association, notamment concernant la protection des données des utilisateurs sur Internet et la protection de leurs vies privées. Cette affaire entre Facebook et la CNIL Irlandaise pourrait révéler des lacunes graves et importantes dans un pays européen où la plupart des plateformes ont leur siège social, et donc leur responsabilité juridique.
Pour aller plus loin :
Wish débouté de son référé contre Bercy.
La plateforme de vente en ligne Wish a été déboutée de son recours en référé contre le ministère de l’Economie et des Finances, qui avait demandé et obtenu son déréférencement des principaux moteurs de recherche. Reste la décision au fond, qui ne sera pas rendue avant un an. La demande de transmission d’une question prioritaire de constitutionnalité (QPC) a aussi été rejetée.
Pourquoi cela nous intéresse ?
Wikimédia France suivant les débats européens concernant le Digital Market Act (DMA) qui visent à garantir des marchés numériques équitables et ouverts, il est pertinent de garder un œil sur ce qu’il se passe au niveau national sur la question.
Pour aller plus loin :
Vie politique et institutionnelle
À l’échelle européenne 🇪🇺
La position du Parlement sur le Digital Services Act (DSA) prête à passer en plénière
La commission Marché intérieur (IMCO) du Parlement européen a adopté le rapport de Christel Schaldemose (S&D), mardi 14 décembre, à 36 voix contre 7, sans le soutien de la Gauche et de l’extrême droite (ID). Cette adoption suit celle des compromis, le 13 décembre au soir, qui renforcent les obligations pour les plateformes et la coopération entre autorités, après des semaines de discussions difficiles. En conférence de presse, Christel Schaldemose n’a pas détaillé la manière dont serait appliquée l’exemption de certaines obligations pour les PME, estimant que cette charge revient aux autorités nationales de coordination. Concernant l’interdiction pour les plateformes de modérer les contenus de médias (« exemption média »), rejetée par IMCO, la rapporteure rappelle qu’elle s’est engagée à la soutenir lors de son probable retour en plénière, même si la formulation exacte déterminera le vote concret des S&D. « Les groupes sont divisés en leur sein » sur cette question, a-t-elle appuyé. Le passage en plénière de la position du Parlement sur le DSA est prévu en janvier.
Pourquoi cela nous intéresse ?
Wikipédia étant concernée et même régulée par le DSA, les équipes de Wikimédia France et du mouvement Wikimedia à travers le monde suivent et participent de près aux débats sur la régulation des plateformes numériques. Le mouvement accueille d’ailleurs favorablement ce compromis voté par la commission IMCO le 13 décembre dernier, protégeant davantage les plateformes communautaires.
Pour aller plus loin :
- The EU’s New Content Moderation Rules & Community Driven Platforms – Free Knowledge Advocacy Group EU
- Les députés européens adoptent le DSA lors d’un vote clé en commission – Euractiv
- Victories in the DSA vote: IMCO Committee puts people’s rights before corporate interest – AccesNow
(Document du journal Contexte) Ayants droit contre plateformes : match retour en vue pour la plénière du DSA.
Les réactions à l’adoption de la position de la commission Marché intérieur (IMCO) ont été très marquées. Une coalition de la culture (ACT, Cepi, ICMP, MPA…) est déçue du compromis. Elle demande entre autres la préservation des obligations pour les moteurs de recherche, l’abandon du maintien en ligne des contenus à la licéité douteuse et l’extension de la définition des signaleurs de confiance. Dans la même ligne, l’association des industries de marques tacle un texte « pro-plateformes » et réclame des changements en plénière. Les lobbys des éditeurs de presse réclament unanimement d’être protégés, en interdisant aux très grandes plateformes de s’ingérer dans leurs contenus et en ne touchant pas à la publicité ciblée. Le Bureau européen des unions de consommateurs (BEUC) voit « le verre à moitié plein ». Pour la plénière, il demande « une responsabilité plus forte pour les places de marché en cas de dommage au consommateur, une interdiction de la publicité de surveillance et que toutes les plateformes vérifient la légalité des vendeurs et de leurs produits, pas seulement les grandes ». Le lobby des libertés numériques EDRi est satisfait que les délais de retrait, un temps envisagés, aient été abandonnés. Pour la plénière, Jan Penfrat, conseiller juridique, demande à « mettre un terme au système de publicité de surveillance, qui manipule les gens et finance la désinformation ». La tech montre, elle, sa satisfaction. Le lobby de la tech américaine, la Computer and Communications Industry Association, soutient l’accord trouvé en commission, même si « un travail supplémentaire est nécessaire concernant les obligations des places de marché, les recours d’utilisateurs, le partage d’informations avec les forces de l’ordre et les chercheurs ». Même soutien global de l’EU Tech Alliance, qui s’inquiète de trop de contraintes, y compris pour les très grandes plateformes.
Pourquoi cela nous intéresse ?
Pour aller plus loin :
- UE › Ayants droit contre plateformes : match retour en vue pour la plénière du DSA – Contexte Numérique
À l’échelle française 🇫🇷
Présidentielles 2022 : les acteurs de la société civile du numérique s’allient et unissent leurs voix.
En vue des prochaines élections présidentielles, et sous l’impulsion de Renaissance Numérique, Wikimédia France et 14 autres associations ont édifié une coalition ayant pour objectif principal de défendre les voix de la société civile dans le débat public numérique. Le site ad hoc annonce « des initiatives pour faire vivre cette vision d’un numérique avec tous dans la campagne présidentielle 2022 ». D’autres actions pourront être lancées « en fonction de la campagne ».
Pour aller plus loin :
Viginum peut collecter les données sur les réseaux sociaux.
Pourquoi cela nous intéresse ?
Pour aller plus loin :
Vie législative
À l’échelle française 🇫🇷
Bruno Studer est rapporteur de sa propre proposition de loi sur le contrôle parental.
Pourquoi cela nous intéresse ?
La proposition de loi sur le harcèlement scolaire examinée le 12 janvier en séance au Sénat.
L’examen en commission aura normalement lieu le 5 janvier.
Pourquoi cela nous intéresse ?
Pour aller plus loin :
- Proposition de loi visant à combattre le harcèlement scolaire – Assemblée nationale
Mouvements et nominations
Audrey Herblin-Stoop quitte Twitter.
Pour aller plus loin :
- Son annonce sur Twitter
Les premiers membres du collège de l’Arcom ont été nommés.
Pour aller plus loin :
- Laurence Pécaut-Rivolier – CSA
L’IGN recrute un spécialiste de l’open data à la tête de sa Fabrique des géo-communs.
Pour aller plus loin :
Hervé Di Rosa devient président de la Société des auteurs dans les arts graphiques et plastiques (ADAGP).
Pour aller plus loin :
- Hervé Di Rosa élu président de la société de droits des arts plastiques – Institutions professionnelles
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